La croissance du portage salarial n’est pas négativement impactée par la conjoncture économique en vigueur dans notre pays. En effet, le portage salarial dispose d’une réserve de croissance importante qui se base sur :

• Les aspirations des actifs à davantage d’autonomie, surtout dans un contexte où les niveaux de protection sociale des salariés et des indépendants demeurent fortement différenciés.
• Le développement du numérique et des technologies associées, qui favorisent l’apparition de produits et services innovants et de substitution dans la plupart des secteurs d’activités, et qui transforment les chaînes de valeur en ajoutant ou supprimant des intermédiaires dans la création de valeur.
• Le taux de chômage structurel et le trop faible niveau de création d’emplois salariés, qui favorise la création d’emplois indépendants classiques ou sous de nouvelles formes.

Les freins à cette réserve de croissance ne sont pas conjoncturels, mais législatifs et règlementaires. De fait, la croissance du portage salarial aspirera une part de trois catégories de population : les demandeurs d’emplois, les salariés et les travailleurs indépendants.

De plus, le marché du portage salarial n’est pas encore entré en phase de maturité ; les niveaux de croissance nominaux demeurent importants et le niveau de concurrence, bien qu’important compte tenu de la nature du secteur d’activité, ne fait pas peser de risque structurel majeur à court terme sur la viabilité de l’activité pour les entreprises de portage salarial.