Ces données sont issues de l’étude FEPS sur le secteur du portage salarial en 2018.

Si l’on prend en compte les données de chiffre d’affaires affinées pour étudier les lieux de production du chiffre d’affaires du portage salarial, plusieurs observations peuvent être faites.

En effet, la FEPS postule que le portage salarial, par son statut de forme d’emploi, n’a par nature pas vocation à s’inscrire dans des métiers particuliers, mais bien dans l’ensemble des secteurs économiques du pays, au même titre que les statuts salarié et indépendant. De ce fait et par hypothèse, la distribution régionale de l’activité en portage salarial doit être corrélée à la distribution régionale du PIB national, et le lien de corrélation existant aujourd’hui avec la valeur ajoutée du tertiaire marchand est considérée comme un effet direct du cadre législatif et règlementaire applicable au portage salarial.

Ainsi, si l’on considère que l’Ile-de-France est une région où le portage salarial connaît un stade avancé de développement et, par hypothèse, que d’une part la répartition régionale du chiffre d’affaires des EPS doit tendre vers la répartition régionale du PIB, et d’autre part que l’Ile-de-France est la région de référence, alors il apparaît que le portage salarial pourrait représenter à date un marché de près de 1,77 milliard d’euros, soit un sous-développement du dispositif estimé à 445 millions d’euros.

En d’autres termes, selon les données les plus conservatives, le marché du portage salarial affiche un potentiel d’activité non exploité de 33,6%, à date.

Ce chiffre peut être interprété comme le potentiel du marché à date, ou comme un indicateur de son sous-développement. Mais ces résultats ne sauraient représenter des valeurs de référence sans ajustements relatifs aux métiers réellement éligibles au portage salarial. Ces points sont intégrés plus tard dans cette étude et seront de nature à affiner le potentiel du marché national du portage salarial.

La répartition du potentiel relatif de chiffre d’affaires à date du portage salarial dans les territoires est donnée dans le tableau ci-dessus. On notera que les régions avec le moins fort potentiel, en volume de chiffre d’affaires, sont les régions Pays-de-la-Loire (12,9 millions) et Bretagne (21,6 millions).

A l’inverse, les régions Grand-Est (93,7 millions) et Auvergne-Rhône-Alpes (62,7 millions), ont les potentiels de développement d’activité les plus importants en volume.

Comme précédemment, pour les besoins de l’étude, l’Ile-de-France a été considérée comme la région de référence en raison de sa représentativité supposée, compte tenu de son volume d’activité et de l’historique local du dispositif. Ainsi, bien que présentant des ratios plus favorables, la région Occitanie n’a pas été considérée comme région de référence. Son potentiel de croissance apparaît donc comme négatif, mais son chiffre d’affaires potentiel a été manuellement maintenu à son niveau actuel.

RégionChiffre d'affaires actuel des EPS (€)Chiffre d'affaires potentiel des EPS (€)Ratio (%)Différence
Auvergne Rhône Alpes14001645920272902811.462712569
Bourgogne Franche Comté16038065622413683.546203303
Bretagne51287104729113174.121624213
Centre Val de Loire25308587586847193.333376131
Grand Est325210261262610617.193740036
Hauts de France763526071298177117.353465104
Ile de France52994079352994079329.80
Normandie21295893764679674.355172074
Nouvelle-Aquitaine1018404651333743617.531533895
Occitanie1585003551585003557.20
PACA941574671280393867.233881919
Pays de la Loire7598915688916240512927085
Total13232479771767884306100444 636 329

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