Le portage salarial permet notamment à des actifs de reprendre une activité à temps partiel. Ces derniers sont souvent éligibles au cumul des allocations de retour à l’emploi (ARE) avec le salaire d’une nouvelle activité moins rémunératrice.

Parmi les populations en portage salarial :

  • 30% ont un niveau d’activité entre 75% et 100%,
  • 45% ont un taux d’activité compris entre 25% et 75%,
  • 20% entre 10% et 25%,
  • 5% entre 0% et 10%.

Sur l’ensemble de ces populations, environ 30% sont concernées par un cumul d’un emploi en portage salarial avec les ARE.

Notons qu’en portage salarial, le cumul emploi-ARE concerne principalement des activités à temps partiel et non des activités à temps plein à rémunération inférieure au salaire de référence.

Lorsque l’on prend en compte l’ensemble des catégories et que l’on y applique les ratio emploi / ARE, il apparaît que le dispositif du portage salarial, par le cumul des ARE et des salaires en portage, permet à l’Unédic d’économiser plus de 279 millions d’euros par an, sans toutefois que cela prenne en compte l’allongement de la durée d’indemnisation induit par le cumul.

Cet allongement rend plus complexe l’estimation du gain réel pour l’Unédic, étant donné que les systèmes d’information des entreprises de portage salarial et la règlementation en vigueur ne permettent pas de disposer de données fiables sur l’activité post-portage salarial de leurs portés. Cependant, il est estimé que la durée moyenne d’une activité en portage salarial varie entre 1 et 3 ans selon le niveau d’activité, et que le niveau de retour à l’emploi salarié varie entre 45% et 75% après un contrat en portage salarial, toujours selon le niveau d’activité. De la même manière, la FEPS estime, toujours selon le niveau d’activité, qu’entre 5 et 25% (pour une activité à temps partiel comprise entre 0 et 10%) des salariés portés sont toujours demandeurs d’emploi à l’issue de leur contrat, et qu’entre 20% et 30% d’entre eux deviennent des travailleurs indépendants et plus largement des entrepreneurs.

Néanmoins, le portage salarial demeure une passerelle entre les différents statuts, et le cumul entre emploi et ARE y est, en moyenne, estimé à 7 mois et donc relativement court. A ce stade et en l’état des informations en sa possession, la FEPS estime ainsi que le gain lissé pour l’Unédic que permet le portage salarial par l’utilisation du dispositif de cumul entre salaire et indemnisation chômage représente un gain annuel compris entre 140 et 185 millions d’euros.

Catégorie (population en portage salarial)Montant (euros)
ARE mensuelle totale en cas de chômage seul39647376
ARE mensuelle si cumul avec portage salarial16384935
Gain mensuel pour l’Unédic (brut non lissé)23262441
Gain annuel pour l’Unédic (brut non lissé)279149292
Gain annuel pour l’Unédic (lissé, estimation)140 – 185 M€

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