Sans qu’aucune évolution législative ne soit apportée au cadre actuel du portage salarial, la FEPS estime que le marché devrait atteindre 3,5 milliards d’euros à horizon 2030. Toujours selon les estimations de la FEPS, le marché présente un potentiel de 8,1 milliards d’euros au même horizon, si des évolutions législatives mineures accompagnées d’expérimentations locales soutenues par la force publique sont menées dans les territoires.
Ces évolutions pourraient concerner par exemple l’ouverture du dispositif aux services aux particuliers.
Ces expérimentations pourraient concerner également des dérogations locales au cadre actuel du portage salarial, afin d’enclencher des dynamiques de développement susceptibles de résorber les déséquilibres constatés avec les régions qui sont aujourd’hui les plus développées en termes de portage salarial, à savoir l’Ile-de-France et l’Occitanie.
Cette projection est donc particulièrement conservative, car elle part du principe que les deux régions précitées ont atteint un niveau de développement optimal à date, tout en maintenant un taux de croissance raisonnable du volume d’activité.
Ces évolutions mineures impliquent également un grand plan national de communication sur le portage salarial et ses bénéfices, ainsi que sur les métiers éligibles à celui-ci. La FEPS se tient à la disposition des pouvoirs publics pour être moteur sur ce sujet, en lien étroit avec les acteurs économiques du secteur, et pour émettre une proposition détaillée de plan d’action.
La FEPS estime que le marché potentiel du portage salarial avec des évolutions mineures, à date, serait supérieur de 33,6%, en volume d’heures travaillées, à ce qu’il est aujourd’hui. En termes économiques, cela correspondrait à une hausse de 33,6% du chiffre d’affaires actuel du portage salarial, la FEPS postulant que ces évolutions n’affecteront pas la structure de rémunération actuelle du portage salarial. Sur le plan des emplois, cette ouverture représente un potentiel de près de 115 000 emplois salariés en portage (hausse de 29 000) sur une base d’environ 64 millions d’heures travaillées dans notre pays (soit 40 315 emplois en équivalent-temps-plein).
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